À LA RENCONTRE DE NOS VOISINS, UN PARCOURS DANS LA VILLE À TRAVERS LE CONTINENT
« La liberté c’est de pouvoir ouvrir les portes quand on veut. »
C’est à partir de cette phrase écrite par une personne incarcérée que les premières portes imaginaires sont nées. Sur les murs du quartier, des portes dessinées à la craie apparaissent ici et là. De ces ouvertures poétiques naît un dispositif participatif.
Jonas prend la route à l’été 2013. Rue après rue, il dessine ces portes et convie les passants (et les villes) à se faire tirer le portrait
En 15 mois de voyages les portes investissent les métropoles européennes et proposent une vision photographique à la frontière d’un travail conceptuel et d’une approche documentaire.
Devant chaque porte, un inconnu qui passait par là est invité à se faire photographier.
À cette première image du passant s’ajoute une deuxième vue : le contre champ. Elle représente ce que l’on pourrait découvrir si on sortait de la porte.
Le projet se concrétise par des installations visuelles in situ : les villes sont mélangées les unes aux autres. Chaque diptyque est imprimé en noir et blanc à l’échelle 1/1. Collés dans la rue et mis en couleur à l’aquarelle, le champ et le contrechamp se font face et recréent ainsi l’espace originel mais dans un autre lieu.
En nous projetant dans la rencontre entre le lieu, la porte et le passant, ces trompes-l’oeil interrogent notre relation au territoire et à ceux qui l’habitent. Cette distorsion de la réalité questionne les rapports entre notre univers intérieur et l’espace extérieur dans lequel on évolue.
Né en 1982 prés d’Orléans, Jonas Laclasse vit à Bordeaux depuis une dixaine d’années.
Photographe, graphiste, acteur associatif ou enseignant, depuis sa formation aux Beaux-Arts, Jonas est un touche-à-tout de l’image.
Ses travaux personnels prennent comme théâtre l’espace public. Son approche se base sur un esprit ludique, dans sa mise oeuvre comme dans sa finalité. Par l’imaginaire en action, il questionne la notion de frontière, cherchant par la distorsion à mieux appréhender le réel.
Il alterne les interventions sauvages et les travaux commissionnés auprés de structures institutionnelles, privées ou associatives.